Les applications hébergées ne sont finalement qu'une histoire de compromis entre fonctionnalités et connexion permanente à Internet. Ray Ozzie, architecte logiciel en chef de Microsoft, ne mâche pas ses mots. Et, à l'occasion d'une conférence entre analystes déclare que la méthode de distribution d'applications de productivité, comme celle de Google, est, au final, la mauvaise marche à suivre. La semaine dernière, Google a annoncé porter son offre de bureautique en ligne sur le terrain des entreprises. Se positionnant officiellement en frontal de Microsoft (et d'Office) sur les suites dites de productivité. Pour 50$ par an, Google Apps Premier Edition propose un traitement de texte et un tableur (Google Docs and Spreadsheets), une messagerie, un agenda et un outil de messagerie instantanée. Le tout en mode hébergé. Si Ray Ozzie admet toutefois que le modèle Google - soit le financement par la pub - a bien provoqué un électrochoc chez Microsoft, il considère en revanche que la stratégie de la pieuvre Google en termes de suites de productivité en ligne n'est résolument pas celle suivie par Microsoft. "Dans un modèle purement Web, les compromis sont importants. Vous devez être connectés [en permanence] pour les utiliser.[...] Et ce n'est pas ce que vise Microsoft". Notons que l'un des principaux inconvénients des suites hébergées est leur impossibilité de travailler en mode déconnecté. L'éditeur, selon Ozzie, se tourne davantage vers un service mixte qui mélange applications installées sur le PC et services en ligne complémentaires et compatibles avec des solutions mobiles. "La façon dont je conçois les services liés à la productivité va beaucoup plus loin que le simple portage d'applications depuis le PC vers le Web [...], il s'agit davantage d'imaginer d'autres scenarios de partage" a-t-il ajouté, sans finalement préciser la nature des développements de l'éditeur en la matière.